Droits homosexuels... contrastés...

Pays ou l'on marche contre les droits des homosexuels et ou l'on rend hommage à une personnalité homosexuelle à l'Opéra.

Le "mariage égalitaire" (mariage pour tous) au Mexique ?

 Beaucoup d'appuis théoriques aux projets de mariage égalitaire ces jours-ci au moment ou une grande frange conservatrice et le monde catholique se mobilisent activement contre. Mais qu'y-a-t-il derrière les appels virtuels des réseaux sociaux ? Cela manque pas mal de ferveur, de fermeté et de concrétisation. Comme à l'accoutumée c'est l'absence du monde intellectuel, étudiant, syndical, de la presse et  protestataire en général. Le parti relativement d'extrême- gauche et à la porte du pouvoir lors des élections présidentielles de 2018 considère ouvertement que ce mariage pour tous et l'avortement ne sont pas une priorité.
Des changements au Mexique ? En paroles...

Deux papas ? Mais bien sur !

Un jour, sans aucun doute, dans tout le Mexique. Le mariage d'abord (possible déjà en fait indirectement, selon la Cour Suprême l'autorité ne peut s'y opposer) et d'ici 20 ans maximum l'adoption.

C'est déjà possible  à Mexico mais non reconnu au niveau fédéral (du pays).

La ville Mexico vient d'acquérir cinquante nouveaux autobus pour femmes pour célébrer la Journée Mondiale de la Femme . Cela fait partie d'une action d'ensemble pour faire disparaître la violence contre les femmes.  Ces bus seront aussi réservés aux enfants de moins de cinq ans et aux personnes âgées. Mais le comble de la démagogie c'est que le coût du billeté sera seulement de deux pesos  alors qu'il est de cinq pesos sur toutes les autres lignes.

Ou célébrer le "grito" en bon p...o ;-)

 Si vous avez la chance d'etre ces jours-ci  a Mexico voici la liste des bars et clubs gays de ou l'on peut célébrer le Grito, le moment culminant de la fête de l'indépendance.
 Ce n'est pas recommandé de se rendre sur le Zocalo, ou le président pousse le grito. Il y a danger de pluie et de bousculades même de la part d'une foule bon enfant. 
Le Grito ou cri est une célébration unique au monde. Le président, le maire ou même le patron d'un bar, scande un par un le nom d'un des héros de l'indépendance en ajoutant  a la suite de chacun : Viva ! Les assistants répètent Viva ! C'est une tradition populaire et sympathique, une sorte de lien entre le pays et ses enfants. Malheureusement ces dernières années pour des raisons politique cette fête est dévoyée. Chaque fois que le président crie "Viva Mexico !" certains répondent "Peña p...o !" Véritable défoulement vulgaire pour frustrés.
Dans les bars ci-dessus le propriétaire poussera le Grito et l'on peut être qu'il n'y aura de "puto" même si tous le sont ! Ne vous gênez pour devenir mexicain l'espace de cinq minutes.

Ou célébrer le cri de lindépendance ? Cliquer ici :

Pulque et pulquéria La Charlotada (1934)

  Une pulqueria, comme celle de la photo ci-dessous, c'est bien entendu un endroit ou l'on sert du pulque (un alcool léger très sirupeux extrait de la sève du maguey, une variété de cactus. Dans les années 1900/1940 il y en avait à tous les coins de rue car le pulque était pas cher et très populaire. Avec l'arrivée de la bière la consommation a beaucoup diminué, les pulquérias ont fermé et il reste très peu de cette époque ancienne (deux ou trois me semble-t-il). 

Mais le pulque est revenu à la mode récemment et de nouvelles pulquérias se sont ouvertes pour les étudiants, la jeunesse branchée ou voyageuse, les journalistes etc... Ce sont des endroits à la mode ou il faut être vu.  Le pulque peut se servir nature ou "curado", parfumé avec un fruit, à la noix de coco ou même au flocons d'avoine. Je n'aime pas vraiment ça, j'en bois de temps en temps quand je promène un touriste dans la Antigua Roma, une pulquéria traditionnelle restée en l'état depuis son ouverture peut-être...Les pulquéeias avaient une ouverture sur le coté, une sorte de fenêtre large ou les femmes venaient acheter la précieuse boisson car elles, ainsi que les militaires, n'avaient pas le droit d'entrer.
La photo date de 1934 au moment ou la pulqueria allait être détruite pour agrandir une avenue. Le nom "charlotada" fait allusion à une célébration taurine du genre bouffon ou comique.

Un Discret mexicain pour nous les hommes 2/2

Esteban, un professeur dans une grande université privée, raconte :
- ici ils me connaissent bien, savent ce que je bois, du cognac et du vrai ! J'ai ma table réservée. Assez vite un gars que je connais déjà s'approche. C'est mon type : cheveux et peau bruns, pas de sourire, prolo ou cowboy, parfois avec un chapeau ou non. Il s'assoit, commande des bières, on bavarde un peu...Au bout d'un moment il se lève et je suis, en fait je dois suivre...On va dans une petite cabine, on se déshabille juste ce qu'il faut, ça dure 1/4 d'heure, un peu plus parfois et je paie. Je reviens m'asseoir et ensuite après quelques verres... nouvelle visite ou je fais un tour. Chacun y trouve son compte...termine-t-il avec un clin d'oeil.
Plus tard Sebastian se confie un peu plus :
-  il y a un tarif officieux, environ 500 pesos, plus si le gars a été vraiment performant. Cela dépend  selon ce qui se fait, s'il est bien monté, musclé et bien sur s'il y a eu une complicité. Ces gars sont souvent des frustrés de sexe alors ils s'éclatent avec nous. Bien sur parfois ça ne se fait pas dans la douceur mais j'aime, c'est mon seul vice et il éclate d rire. Oui ça peut être un peu dangereux des fois. Si le gars insiste pour prendre son plaisir même si tu en marre ou s'il exige plus d'argent qu'il n'en mérite alors tu le donnes...

Bien sur les chose changent complètement si le client du Discret es un petit mignon ou un rigolo qui ferait rire un mort. Alors tout le monde se détend, les chacals sont comme dans une cantina, paient les bières et à la fin invitent les petits mecs qui ne se font pas prier. Ils peuvent même  aller à trois un fantasme  assez commun chez les hétéros-bis. Bien sur  ça dure plus longtemps car on peut dire que les chacals retrouvent alors leur vraie nature, celle de gays frustrés.

L'ennui c'est que le Discret est situe près de la place Garibaldi alors la nuit ce n'est pas idéal. Sebastian prend un taxi pour quelques pesos et les jeunes repartent sans traîner dans la voiture bondée qui les a transportés jusqu'à l'empire du vice.

Un Discret mexicain pour nous les hommes 1/2

Le  Discret c'est le dernier bar-discothèque d'un genre un peu spécial à Mexico. C'est  à la fois une discothèque principalement gay, mais y vont pas mal de couples hétéros, mais c'est aussi un bordel d'un genre peu commun. Le bar et la discothèque sont au rez-de chausses, musique, dance floor et show de travestis de basse qualité. Mais ce qui en fait la singularité c'est que le Secret c'est le royaume des "chacales". C'est quoi les chacals ? Ce sont des des gars bien ou très bien de leur personne, bisexuels ou même hétéros, qui se tapent des mecs, soit par gout, soit par plaisir soit pour de l'argent  mais pas obligatoirement.

L'espace disco traditionnel est au rez-de-chaussée et attire principalement une clientèle de banlieues ou grandes banlieues qui n'aime pas la gaytitude friquée qui le lui rend bien. La partie sex chacal c'est au premier étage. Une petite salle plutôt sordide, un bar, quelques tables, des chaises et des cabines au bout d'un couloir sombre. Les chacals sont des mecs simples, des manuels presque etoujours avec des manières rudes sinon brutales. Évidement cela plaît a toute la petite clientèle policée qui aspire aux sensations fortes, a connaître des vrais mâles, des machos, une espèce presque introuvable dans la bourgeoisie ou le monde intellectuel dont ils sont issus et ou ils baignent.